Les derniers chiffres du chômage, publiés hier, révèlent une augmentation des inscrits à Pôle emploi en septembre 2010. Cette augmentation concerne particulièrement les personnes en activité réduite (+ 2,7% pour la catégorie C, soit 17,8% sur un an). Cela confirme que les emplois créés sont surtout des emplois précaires.
Le chômage de longue durée s’accroit encore (+ 1,9%, soit une progression de 24,9% en un an) ; au total 39% des chômeurs sont inscrits depuis plus d’un an. Le chômage des séniors s’aggrave également (+ 1,5% sur un mois, + 16,3% sur un an). Le chômage des jeunes semble connaitre une stabilisation mais il demeure élevé puisque 16% des chômeurs ont moins de 25 ans.
Tous ces éléments témoignent d’un durcissement du chômage et sont la preuve que la crise n’est pas finie, particulièrement en matière d’emploi. Cette analyse n’est pas celle du gouvernement.
Le projet de budget examiné en ce moment à l’Assemblée nationale repose sur des hypothèses irréalistes de baisse du chômage. Ces hypothèses sont d’autant plus inquiétantes qu’elles ont pour conséquence la suppression de ressources dédiées aux mesures pour l’emploi et les chômeurs.
La toute première réponse au chômage de masse est bien sûr la reprise d’une croissance économique forte, riche en emplois. Les entreprises ont elles aussi une responsabilité importante. Elles doivent modifier leurs comportements en matière d’emploi, de recrutement et de formation, en particulier à l’égard des jeunes et des seniors.
Les chiffres du chômage octobre 2010