Le nouveau secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a prévenu le patronat que « sans taxation des contrats courts, il n’y aura pas de signature de la CFDT »
Laurent Berger n’a rien perdu de sa pugnacité en devenant secrétaire général de la CFDT. Intervenant devant l’Association des journalistes de l’information sociale, le leader cédétiste a remis la pression sur le patronat à quelques heures de la reprise des négociations sur la sécurisation de l’emploi. « A l’heure qu’il est, les conditions d’un accord ne sont pas réunies », a estimé le leader cédétiste lors d’une rencontre avec l’association des journalistes d’information sociale (Ajis).
« Sans taxation des contrats courts, il n’y aura pas de signature de la CFDT » (et par extension très probablement pas d’accord du tout), a-t-il répété.
« Il faut responsabiliser les entreprises. On ne peut pas toujours justifier un recours accru au travail précaire par le contexte économique. Cela suffit ! Beaucoup d’entreprises abusent des contrats courts par facilité, par refus de se donner les moyens d’anticiper ou de réfléchir aux autres alternatives », rétorque le leader cédétiste.
Selon Laurent Berger, le patronat doit avancer sur trois points durs pour la CFDT :
- la généralisation des complémentaires santé,
- les droits rechargeables à l’assurance-chômage
- et la taxation des contrats courts
Alors que quatre syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC) font de la modulation des cotisations d’assurance-chômage sur les contrats courts (CDD, intérim) une condition sine qua non à leur paraphe, la patronne du Medef a répété mardi qu’elle « ne voyait pas en quoi une taxation des contrats courts améliorerait les embauches » en CDI.