Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale de la Femme trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
Près de 100 ans après, les femmes ont un jour de l’année qui leur est consacré mais sont-elles vraiment à la fête ?
L’égalité homme/femme : une guerre de 100 ans
En août 1910, une Confédération internationale de femmes socialistes de 17 pays, réunie à Copenhague, instaure, pour la 1ère fois, une journée des femmes qui servira en premier lieu la lutte pour le droit de vote des femmes.
C’est en 1977 que le 8 mars est décrétée Journée internationale de la Femme par l’ONU mais ce n’est qu’en 1982 que cette date est officiellement reconnue en France.
La Journée internationale de la femme constitue, année après année, un temps fort de revendication pour exiger plus de justice, d’égalité et de reconnaissance.
Cette longue bataille est donc loin d’avoir atteint tous ses objectifs…
Des disparités persistantes
Selon une récente étude du Ministère du travail, les disparités entre les hommes et les femmes demeurent dans l’emploi:
– le taux d’activité des femmes reste inférieur à celui des hommes. En 2010, 8 femmes sur 10 étaient présentes sur le marché du travail contre 9 hommes sur 10.
– leur taux de chômage est aussi plus élevé de leurs homologues masculins.
– les métiers occupés par les femmes restent très différents de ceux des hommes ; ce sont des postes non qualifiés d’employés ou d’ouvriers dans 27 % des cas, contre 14 % pour les hommes
– les femmes sont aussi plus fréquemment en situation de sous-emploi et ont des salaires inférieurs aux hommes, même pour celles qui travaillent à temps complet et n’ont pas connu d’interruption de carrière.
D’une manière générale, ces disparités dans l’emploi restent importantes et se réduisent peu.
Quelles solutions ?
A partir du 1er Janvier 2013, les entreprises ne respectant pas l’égalité salariale entre les hommes et les femmes seront financièrement sanctionnées. Leurs cotisations patronales seront majorées de 10%.
L’écart de rémunération n’est cependant qu’une partie de l’injustice sur le marché de l’emploi subie par les femmes.
Pour faire avancer les choses et remettre la place de la femme au cœur du débat de société, la CFDT participe à cette journée sous la forme d’un débat dans le cadre du Forum pour un pacte social qu’elle organise les 10 et 11 mars à la Confédération.