Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa affirment leur volonté de faire du 1er mai 2012, une journée de solidarité internationale du monde du travail, une forte journée de mobilisation en faveur du progrès social.
Pour la CFDT, la fête du 1er mai doit rester un événement syndical, en dépit de la campagne du second tour de l’élection présidentielle.
Mobilisons-nous le 1er mai
Dans cette période de crise en France et en Europe, le 1er mai 2012 se doit d’être une journée de forte mobilisation, de manifestations et d’expressions revendications pour :
- Faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et Europe ;
- Exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ;
- Faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.
La crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance, prenant en compte les enjeux écologiques, qui passe par l’amélioration du pouvoir d’achat et la création d’emplois.
La pression sur les salaires et l’assouplissement des règles de licenciements ne peuvent que fragiliser la croissance économique.
En ce 1er mai, nous voulons faire écho aux revendications portées par les salariés dans cette période de crise :
- Priorité à l’emploi, en particulier des jeunes, alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter depuis de longs mois et que les restructurations, les licenciements s et les fermetures d’entreprises sont le quotidien de nombreux salariés ;
- Lutte contre la précarité qui touche un nombre croissant de salariés, en particulier jeunes et femmes, et provoque des situations de pauvreté intolérables ;
- La promotion des salaires et du pouvoir d’achat doit être une priorité. Il n’y a aucune raison de laisser les inégalités salariales perdurer, notamment entre les femmes et les hommes.
Non au 1er Mai politique
Le président-candidat Nicolas Sarkozy a annoncé son intention d’organiser un « grand rassemblement » le 1er mai, qualifié alors de « fête du vrai travail ».
Le Front National, propulsé à la 3e place du scrutin dimanche, défilera quant à lui comme tous les ans en l’honneur de Jeanne d’Arc, symbole à ses yeux du nationalisme, tout se posant en défenseur du monde ouvrier.
Il est inquiétant d’entendre des responsables politiques s’auto-désigner uniques représentants des travailleurs en voulant ainsi détourner l’objet du 1er mai.
La CFDT appelle plus que jamais à faire du 1er mai un évènement syndical centré sur les préoccupations fortes des salariés.