Dans sa déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’Assemblée générale des Nations Unies, en 1993, définit cette violence comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Six (6) ans plus tard, le 17 décembre 1999, soit un peu plus de 20 ans, le 25 novembre est déclaré Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. Si l’une des raisons de l’institution de cette journée prend sa source suite à l’assassinat de 3 opposantes[1] politiques par le Régime dictatorial du Président dominicain Rafael Trujillo (le 25 novembre 1960), il est manifeste, y compris dans le milieu professionnel, que certains comportements à l’égard des femmes sont hautement questionnables voire condamnables.
Souvent banalisée la violence à l’encontre des femmes, a malheureusement des décennies d’existence et prend des formes diverses. Elle se manifeste souvent de manière précoce dès le plus jeune âge des filles (déscolarisation, déni de droit à l’éducation …) avec des conséquences en cascade tout au long de leur vie. Il en résulte un déficit d’opportunités pour les femmes sur le marché du travail voire une sous-estimation de la capacité des femmes à occuper des postes et hautes fonctions managériales, directoriales.
Cette rupture d’égalité dans le mode de traitement de nos congénères est une violence largement investie et dénoncée par la CFDT. Au niveau confédéral elle en a fait son cheval de bataille depuis plusieurs années en développant des outils et groupe de réflexion et actions autour de l’égalité professionnelle. A cet égard, au sein des différents syndicats le groupe des Sentinelles est là pour vous aider à instruire, vous assister dans le traitement des thématiques et/ou problématiques auxquelles vous pourrez être confronté(e)s lors des NAO, Accord etc.. C’est notre façon de nous assurer que vous, particulièrement les salariées soyez en pleine connaissance et exercice de vos droits et de les faire respecter et permettre que vous preniez ou repreniez la place qui vous revient au sein du monde du travail.
Pour approcher l’esprit sans la totalité de la lettre de la déclaration de l’ancien Secrétaire des Nations Unies M. António Guterres, nous conviendrons que « la violence…contre les femmes et les filles prend ses racines dans des siècles de domination masculine […] Fondamentalement, les inégalités entre les genres … sont un déséquilibre des pouvoirs. ». La persistance de tels états de choses constitue un obstacle à l’atteinte de l’égalité de droits des femmes. Il faut que cela change.
Comme tous les ans, la F3C CFDT s’associe à la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes qui a lieu le 25 novembre.
Blodine Boisrond-CANAL
Membre du Bureau du Bétor- Sentinelle
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[1] Les sœurs Mirabal