Selon une première estimation de l'Insee et de la Dares, 10.200 emplois ont été créés au premier trimestre 2012, après deux trimestres de baisse.
D’un autre côté, la croissance de l'économie française a été nulle au premier trimestre, marquée par une consommation atone, un recul de l'investissement et une contribution négative du commerce extérieur.
Dans ce contexte difficile, François Chérèque souhaite que le nouveau Président rencontre au plus vite les partenaires sociaux.
Un léger redressement de l’emploi
L'emploi salarié se redresse légèrement, après un trou d'air au deuxième semestre 2011. Selon une première estimation de l'Insee et du ministère du Travail, susceptible d'être corrigée ultérieurement, 10.200 emplois ont été créés au premier trimestre 2012. C'est une progression de 0,1% par rapport au trimestre précédent.
Cette évolution positive fait en effet suite à deux trimestres de contraction de l'emploi salarié. Pour la première fois depuis le troisième trimestre 2009, l'économie avait globalement détruit des emplois, 31.500 au troisième trimestre 2011, et 22.600 au quatrième.
Mais une croissance nulle…
Cependant, le tableau dressé par l'Insee est loin d'être encourageant. En effet, « la production tourne au ralenti », « la consommation des ménages est atone », « les dépenses d'investissement se replient » et les stocks n ‘apporte guère de soutien à l'activité.
Les chiffres publiés comportent également t une mauvaise surprise. Selon l'Insee en effet, l'activité a été plus faible que prévue en fin d'année 2011. Le PIB n'aurait progressé que de 0,1 % au dernier trimestre et non de 0,2 % comme annoncé précédemment. Mais cela ne change pas le diagnostic d'une croissance de 1,7 % sur l'ensemble de l'année dernière.
Avec ces différents résultats, l'acquis de croissance, c'est à dire le niveau que le PIB atteindrait en fin d'année si la croissance restait stable n'est que de 0,2 %. Ces chiffres sont donc loin de faciliter le projet du nouveau gouvernement, et ce d'autant plus que l'avenir ne semble guère plus brillant.
Une réunion avec les partenaires sociaux avant les élections législatives
Dans ce contexte, François Chérèque souhaite « que très rapidement le président de la République reçoive les partenaires sociaux, syndicats, patronat […] La France a besoin de réponses rapides, n'attendons pas cet été pour en parler"
Le secrétaire général de la CFDT a par ailleurs appelé le nouveau président de la République "à une vraie relance économique au niveau européen". Et sur le plan des retraites il estime qu’il "faut remettre en place ce que la CFDT avait obtenu en 2003". Selon lui, "il va falloir que l'on revoit globalement le problème des retraites".