Free, filiale du groupe Iliad, dirigée Xavier Niel a bousculé le marché de la téléphonie mobile en janvier dernier.
3 mois après ce petit cataclysme Français, nous avons voulu revenir non pas sur les problèmes rencontrés par les abonnés mais sur la tyrannie avec laquelle Free semble gérer son management.Cette semaine des témoignages se sont multipliés, dénonçant des pratiques humiliantes faites aux employés de Free : licenciements en public, pression constante…
La CFDT se joint aux salariés de Free et dénonce un terrorisme managérial.
Des témoignages troublants
Cette semaine plusieurs ex-employés de Free ont apporté, sur les ondes de radios nationales, des témoignages troublants sur les méthodes managériales pratiqués dans la société.C'est le cas de Sandra, qui quelques jours après un différend avec son supérieur au sujet d'un client, s'est fait licencier devant tous ses collègues. "Mon responsable m'a dit qu'il fallait que je lui rende à tout prix tous mes effets: mon badge, mon casque… Et il m'a reconduite jusqu'à la porte, devant tout le monde. […] On a honte, on a même de la colère et on a mal. Mais on n’y peut rien, et il y a le gardien qui vous presse de faire vite", a-t-elle confié, visiblement choquée, à Europe 1.Un cas qui ne semble malheureusement pas isolé. D'anciens salariés auraient confié à la radio avoir vu ce type d'opérations se reproduire plusieurs fois dans une même journée.D'autres salariés encore font état de très fortes pressions sur leurs lieux de travail.
Un turn-over important
De ces témoignages, les syndicats ne sont pas surpris. Ils constatent chez Free mobile un turn-over particulièrement important, que dément la direction. Un délégué CFDT évoque même «un terrorisme managérial. […] Des périodes d'essai terminées à tort et à travers parce que vous avez un jean troué… On n'a jamais vu ça dans l'histoire du groupe. C'est un manque de respect permanent», déplore-t-il.
En réponse à cette polémique, Free Mobile rappelle qu'en 9 mois il a embauché 900 personnes sur ses différents centres d'appels en France, sans pour autant se prononcer sur ces accusations en particulier.
En réponse à cette polémique, Free Mobile rappelle qu'en 9 mois il a embauché 900 personnes sur ses différents centres d'appels en France, sans pour autant se prononcer sur ces accusations en particulier.