Les grands patrons ont visiblement passé une belle année 2011. Avec un bond de +34% de leur rémunération en un an, ils ont de quoi sourire… A contrario, les salariés ne sont pas à la fête… Leur rémunération stagne et leur pouvoir d’achat diminue.La crise n’y aura donc rien fait, le grand écart entre la rémunération des patrons et celle des salariés se fait de plus en plus net !
2011 aura été une année faste pour les grands patrons du CAC 40. Avec 4.11 millions d’euros en moyenne, leur rémunération (salaire fixe + bonus) a fait une embellie spectaculaire de +34%.
Dans le trio de tête des patrons les mieux payés on retrouve les bienheureux Jean-Paul Agon (L’Oreal), Carlos Ghosn (Renault) et Bernard Arnault (LVMH).
Le million d’euros de bonus est visiblement devenue une norme et ce quel que soient les résultats de l’entreprise. Ainsi certains patrons d’entreprises affichant pourtant des résultats médiocres (comme Carrefour par exemple) se voient octroyer ces fameux bonus. Une rémunération à l’échec en somme !
Nos chers grands patrons doivent regarder avec envie, les 6 millions d’euros de rémunération moyenne de nos voisins anglais.
Mais « nous sommes toujours le pauvre de quelqu’un » dit-on…
Et le statu quo pour les salariés
Si tout va bien pour les grands patrons européens, ce n’est pas le cas des salariés, pour qui 2011 a été une année difficile, et notamment coté rémunération.
Près d’un cadre sur deux ressent désormais une perte de son pouvoir d’achat.
Et pour cause, en 2011 la hausse des salaires des cadres français a été nulle.
Les seuls à tirer leurs épingles du jeu sont les « experts », les profils rares travaillant sur des marchés de niche qui ont pu bénéficier d’une hausse de leur rémunération allant jusqu’à 25%.
Pour 2012, la situation est tout aussi incertaine… Les DRH ont même prévenu que l’enveloppe réservée aux augmentations en 2012 ne dépasserait pas les 2.4% de la masse salariale (contre 2.9% l’an dernier).